De jeunes Haïtiens à la conférence de l’Unesco à Paris
Le lauréat des lauréats aux examens du bac cette année, Lucainson Raymond, 19 ans, participe à la 38 e Conférence générale de l’Unesco à Paris. Le ministre Nesmy Manigat a aussi intégré dans sa délégation le jeune ministre de l’Education nationale du Gouvernement Jeunesse d’Haïti. Par ce geste, Nesmy Manigat a voulu saluer, d’une part la performance académique d’un jeune et, d’autre part, encourager des jeunes impliqués dans des actions citoyennes au profit de la communauté.
Le ministre de l’Education nationale et de la Formation doit arriver à Paris ce vendredi après sa participation au Sommet mondial pour l’innovation de l’éducation à Doha, au Qatar. Les autres membres de la délégation du ministre, notamment Miloody Vincent (directeur de communication du ministère), le lauréat national Lucainson Raymond et le jeune ministre Jacquelin Lirisemond sont toutefois déjà sur place. On se rencontre ce jeudi soir dans un hôtel dans le 15 e arrondissement de Paris, à une centaine de mètres du siège de l’Unesco.
Lucainson Raymond, 19 ans, est à son premier voyage à l’étranger. Il le doit à sa performance académique. A titre d'observateur, ce jeune originaire de Ouanaminthe (Nord-Est du pays) participe à la conférence générale de l’Unesco. « Le ministre a voulu saluer la performance de ce jeune aux examens officiels cette année, affirme Miloody Vincent. Malgré des difficultés, Lucainson a prouvé qu’il peut être un modèle pour d’autres. »
Le lauréat des lauréats ne cache pas sa satisfaction. « Prendre part à une telle activité n’est pas une mince affaire, dit-il. Tous les jeunes du pays ne pouvaient pas être là, c’est un grand privilège pour moi. J’ai découvert certainement beaucoup de choses et rencontré beaucoup de personnalités. J’ai donc la responsabilité d’être un ambassadeur pour les autres », a ajouté le jeune lauréat national, qui découvre les mécanismes de fonctionnement de l’Unesco.
Son collègue de voyage, le jeune ministre de l’Education national du Gouvernement jeunesse d’Haïti vit la même expérience. Selon lui, la jeunesse doit s’impliquer davantage dans le développement de sa communauté. « 2030 sera à nous la jeunesse d’aujourd’hui, c’est le moment idéal de s’impliquer, indique le jeune ministre. C’est important de comprendre les modes de fonctionnement des institutions, que ce soit au niveau national ou international. On est là certes à titre d'observateur mais les expériences sont fructueuses jusque-là ».